La semaine de 4 jours au travail : utopie ou réalité ?

Albane | 26 juillet 2023

Un doux rêve pour certains, déjà une réalité pour d'autres ? Une utopie ou un réellement système de société ? Quand on parle de l'idée d'une "semaine de 4 jours", les débats sont animés. De notre point de vue, cela résonne avec l’évolution naturelle du monde du travail et je vous explique pourquoi.

travail, 4 jours, semaine, recrutement, rh, ressources humaines, job

Une évolution naturelle du monde du travail

Depuis plusieurs dizaines d’années, nous tendons vers un temps de travail de plus en plus réduit. Pour beaucoup, nous sommes une société du loisir. Pour l'anecdote : en 1981, François Mitterand avait nommé un "Ministre du temps libre". En 2023, l’équilibre vie pro / vie perso est même devenu le critère majeur des candidats dans le choix de leur futur job. Nous sommes passés de 0 à 3 semaines de congés payés, puis à 4, et officiellement à 5 semaines aujourd’hui. De nombreuses entreprises vont encore plus loin, en proposant, 6, 7 voir 8 semaines de congés payés. Certaines vont même jusqu’à intégrer le concept de congés illimités dans leur boite.

En parallèle, le télétravail est devenu essentiel depuis le Covid. Certaines entreprises proposent même du full remote. Quoi qu’en disent les détracteurs, la productivité n’a pas été impacté, au contraire... De plus, on peut dire que la qualité de vie (QVT) a fortement augmenté dans les entreprises ouvertes à ces concepts.

Cette flexibilité du monde du travail est facilitée par l'évolution des outils d'automatisation qui permettent de se délester de tâches chronophage. Par exemple, l'arrivée de l'IA a été un véritable ouragan en permettant de franchir des paliers, notamment pour les métiers du tertiaire. D'ailleurs, la robotique s'apprête à permettre cette même évolution dans les domaines industriels et agricoles.
Cette l’évolution va dans le sens d'une diminution de temps passé au travail, et ce, quel que soit le job.

4 jours sur 7 de travail : des résultats probants

Les anglais on lancé une grande étude sur le sujet pour voir si cette fameuse semaine de 4 jours
serait viable. L’étude a été menée sur 60 entreprises et environ 3000 salariés tous secteurs confondus.
Les résultats sont sans appel : 91% des entreprises continuent l’expérience après 6 mois. Les 3/4 en mettant définitivement en place ce nouveau modèle, et le dernier quart en prolongeant le test pour confirmer les premiers retours.

Le plus important et que cette étude montre que les avantages ne sont pas seulement sur la partie QVT des salariés; Les entreprises ont sur la période :
- Augmenté leur attractivité avec 12% de recrutement supplémentaire
- Augmenté leur CA de 37% sur la même période par rapport à l’année précédente

En conclusion : des entreprises plus performantes avec 67% des salariés qui se disent moins “surmenés”. Ainsi, des salariés pus engagés et sachant que les entreprises avec les salariés les
plus engagés ont 2,5 fois plus de clients engagés, la quadrature du cercle est confirmée.
Il n’y a que des points positifs à la semaine de 4 jours, les salariés sont plus heureux et l’entreprise se porte mieux.

travail, 4 jours, semaine, recrutement, rh, ressources humaines, job

Des freins dogmatiques dans le monde du travail

Alors, pourquoi toutes les entreprises ne passent elles pas à la semaine de 4 jours ?
Premièrement, nous faisons face à un frein dogmatique. Beaucoup de chefs d’entreprise aujourd’hui sont adeptes du « c’était mieux avant »... le fameux !
Aujourd'hui, peu de dirigeants qui se décentrent, qui prennent de la hauteur et qui adoptent une vision longtermiste. La majeur partie regarde au jour le jour et agissent uniquement en réaction
Deuxièmement, car la mise en place nécessite un gros travail d’adaptation, d’information, de communication. Par exemple, une semaine de 4 jours dans un restaurant, nécessite de travailler ses rotations d’une autre manière.


Faire la semaine de 4 jours chez E-Team, nécessiterait la même chose, car on doit garder l’agence
ouverte toute la semaine, donc quand certains collaborateurs sont absents, qui prend en charge
leur job. Il faut créer des rotations sur les jours d’absences pour que personne ne soit lésé
C’est un vrai gros travail RH, mais c’est possible et une fois que c’est en place ça tourne, la preuve
avec cette étude anglaise ou les boites comme LDLC qui l’ont instauré depuis longtemps !

La semaine de 4 jours n’est pas une utopie, c’est l’avenir, en 2030 nous y seront presque tous. Il
faut simplement que les chefs d’entreprise avec une vision moderne imposent leurs idées de leur
côté pour montrer à tous que c’est possible

Moins de travail, mais plus qualitatif et plus productif… Ça ressemble étrangement au télétravail,
qui était inexistant avant le COVID et aujourd’hui, les entreprises qui peuvent mais qui ne le
proposent pas ne recrutent plus !
Et si finalement ça arrivait avant 2030 ?